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Syrie: les dessous de la formation de l'armée pro-américaine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces américaines prennent position dans la périphérie de la ville syrienne, Manbij, le 7 mars 2017. ©AP

Ni le gouvernement légal syrien ni les instances internationales n’ont demandé le déploiement des forces américaines en Syrie. Ce déploiement, qui prétexte la lutte contre Daech pour justifier l'occupation du territoire syrien, suit plutôt des objectifs géopolitiques. En effet, la carte kurde que les Américains ont joué à Afrin, a servi de prétexte pour une ingérence militaire turque dans le nord de la Syrie. Les Américains voulaient briser le trio Russie-Iran-Turquie d'une part, tout en piégeant l'armée syrienne dans le nord syrien. 

En effet, après le lourd échec que l’axe de la Résistance a asséné au groupe terroriste Daech dans différentes régions en Syrie, les États-Unis ont vu tomber à l’eau tous leurs plans pour lesquels ils avaient dépensés, depuis des mois voire même des années, des budgets colossaux sans aboutir à un quelconque résultat tangible. Washington n’a cependant pas tardé à jouer de nouvelles cartes pour « semer le trouble au Moyen-Orient. »

L'analyste libanaise, Marwa Osman. (Archives) 

Dans leur première tentative, les Américains ont préparé une armée de 30.000 éléments, composés des Kurdes séparatistes et des résidus des terroristes dans le nord de la Syrie. L’objectif déclaré de Washington est l’éradication totale de Daech mais l’analyste libanaise Marwa Osman n’en est pas très convaincue. Elle estime que ce sont plutôt des intérêts géopolitiques qui animent les États-Unis.

« En réponse aux critiques visant la formation de cette armée et le soutien aux forces de sécurité déployées aux frontières syro-turques, l’administration américaine a prétendu qu’elle entendait, par-là, défendre les Kurdes syriens face aux attaques de l’armée turque. Une allégation qui veut dissimuler l'intention réelle des stratèges US d'en découdre avec l'axe de la Résistance », a indiqué Marwa Osman lors d’une interview avec Mashregh News.

Des paramilitaires des Unités de protection du peuple kurde (YPG) et des forces américaines dans la ville de Darbasiya près de la frontière turque, en Syrie, le 29 avril 2017. ©Reuters

« Les États-Unis ne veulent à aucun prix perdre leur base en Syrie. Avec une présence militaire sur le territoire syrien, Washington croit pouvoir empêcher l’influence croissante de l’axe de la Résistance et avoir un jour l’occasion de peser sur la scène de politique intérieure syrienne. Or les choses semblent aller dans un sens bien inverse à ce que souhaite Washington car la présence turque a permis à l'armée syrienne de débarquer à Afrin et d'en prendre le contrôle», a poursuivi l’analyste libanaise.

« Les États-Unis violent l’intégrité territoriale de la Syrie et la souveraineté de l’État syrien de même qu’ils posent un problème à l’intégrité territoriale des pays voisins tels que la Turquie, l’Irak et l’Iran. La présence des forces américaines est certainement illégale, car elles ne sont invitées ni par le gouvernement légal syrien ni par aucune des instances internationales. C’est une règle commune à tous les pays dans le monde. Il ressort donc du droit de la Syrie et de ses alliés de résister devant cette présence illégale et illégitime », a conclu l’analyste libanaise Marwa Osman.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV